Masque ou décor, salut!

Pièce mixte pour piano et dispositif électroacoustique. La première version en temps réel a été créée en juin 2011.
La programmation en MAX/MSP a permit le déclenchement des sequences préenregistrées, le traitement du piano live et le mixage. Le titre, extrait du poème « L’amour de l’apparence » de Baudelaire, traduit l’attirance pour un son de piano « masqué » par le mixage avec la bande acoustique.

Détour (création le 16 juin 2009 au Studio du CRD à Pantin)

« Détour » est une création  réalisée à partir des sons de nature acoustique. Elle raconte, par des moyens sonores, l’environnement vécu  à bord d’un train imaginaire. Le voyage rêvé, comme une berceuse lointaine, poursuit son parcours sur un souffle. Pour donner ce sentiment de fragilité le son est épuré jusqu’à ses limites, les résonances dépourvus de leurs attaques. Des nouvelles matières sonores ainsi construites rencontrent plusieurs épisodes anecdotiques. On peut imaginer les bruits sourds d’une forêt plongée dans la nuit, le chant des oiseaux ou encore la vielle mécanique d’un petit train qui apparaît aux virages d’une montagne.

Interlock 115 – pièce mixte pour piano et support audio (création le 9 juin au Théatre Adyar à Paris)

L’énigme du rapprochement du son acoustique de piano avec des sons fixés trouve une certaine réponse dans l’approche humoristique.  Le piano, écrit avec rigueur, se trouve confronté à un ensemble de sons fixés, à l’image d’un orchestre improbable qui tente de s’adapter à cet exercice  avant d’imposer son style désinvolte.

Le timbre choisi rappelle  des instruments de musique, tels que basson ou percussions, sans pour autant recourir à de telles prises de sons. Les traitements sonores sont discrets et vont dans le sens d’une sonorité brute proche de l’acoustique.

Le rythme introduit par le piano structure la pièce en se répercutant sur la bande qui, par son écriture vivante, anime le mouvement.

Tamaris, extrait de suite pour piano et support audio (création le 9 juin au Théatre Adyar à Paris)

Les savants d’autrefois disaient que tamaris annonçait la pluie et l’appelaient l’arbre divin, le magicien de la pluie. »Il évoque la douceur de la solitude, les vastes étendues désertes, les grandes plaines chinoises où les civilisations se sont englouties sans qu’on s’en aperçoive, l’indifférence de l’éternité. » (J. Chevalier, Alain Gheerbrant). « Tamaris » reprend  l’image des grands espaces déserts et d’une errance solitaire. La présence d’une matière sonore granuleuse et épurée rappelle le sable qui se fond dans le souffle pour soutenir la mélodie au piano. Le mouvement lent, comme une respiration profonde, entraine l’écoute dans le sens d’une suspension du temps.

Les séquences entre les mouvements reprennent les mêmes  matériaux pour les transformer et les rapprocher d’une sensation palpable à travers les rythmes plus prononcés et une présence sonore plus importante.

Le piano suit le parcours d’un corps planant au dessus du support audio. Dans cette mouvance portée par les sons rappelant les éléments naturels, le timbre du piano trouve un point de rencontre avec la bande pour ensuite évoluer vers la confrontation finale.